Accident d'avion de Gruissan -Narbonne (Aude-11)
Photo F.T. Édition du mercredi 27 janvier 2010
Narbonne. Aéro-club
L'accident
d'avion de Gruissan inquiète Rubrésus
Ce qui n'a pas empêché le collectif de défense qui s'est créé contre l'aéro-club de Narbonne - dans le cadre de l'association Rubrésus (*) - de s'inquiéter : « Les habitants des quartiers Craboules, Horte-Neuve, Malard, Baliste, Razimbaud et des communes d'Armissan et de Vinassan constatent une multiplication des survols quasi systématiques des zones habitées à basse altitude » . Et d'en conclure que « le danger est réel pour les populations riveraines de l'aérodrome. Les accidents d'avions légers sont plus nombreux avec les matériels vétustes des petites structures et les infractions aux réglementations augmentent les risques ».
Autant dire que du côté des pilotes et des responsables des vols, l'analyse n'est pas partagée. Même si, justement, le directeur national de l'aviation civile, tirant un bilan de l'année écoulée, se disait interpellé par la hausse du nombre d'accidents d'avions légers en 2009.
Pour autant, de l'avis général, ils restent peu nombreux. Et doivent intervenir dans des zones non habitées, puisque, contrairement à l'affirmation du collectif, le survol des villages ne doit être que totalement exceptionnel et dicté uniquement par un danger.
Car des zones "d'évitement" figurent sur les cartes que tout pilote doit porter sur lui ou dans son aéronef. Et ces zones englobent l'ensemble des habitations de Narbonne, mais aussi de Vinassan, d'Armissan et de Coursan.
En outre, du côté de l'aviation civile, on se plaît à rappeler que les petits avions comme les gros, sont surveillés de la manière la plus sérieuse, y compris par des visites de contrôle à intervalles réguliers, répondant à des normes internationales. Sans oublier que les pilotes sont formés à une qualification exigeante. Alors, tout le monde s'accorde pour admettre que le risque 0 n'existe pas et qu'il peut y avoir des pilotes qui ne respectent pas toujours scrupuleusement la réglementation. Mais ce sont des cas isolés.
Pas tant que ça, semblent répondre les membres du collectif de défense : « Nous leur demandons d'appliquer un contrôle des activités aériennes et de faire respecter scrupuleusement les réglementations en sanctionnant les infractions et en interdisant les activités aériennes non autorisées comme le parachutisme professionnel ». Parachutisme, qui, selon l'explication de l'aéro-club, bénéficie d'autorisations provisoires. Qui devraient pousser les pratiquants à la raison.
Christiane VINCENT
Rubrésus
est une association dont le siège se trouve à Coursan et dont la raison
d'être est la défense des Basses-Plaines.Source: http://www.midilibre.com