L'aérodrome de Sées accueillerait des Boeing 737



  Boeing 737


L'aérodrome départemental de Sées n'est pas fait. Des études seront à nouveau engagées. Ce qui a fait débat au conseil général.

« Ne jouons pas petits bras ! » Patrick Mussat, 3e vice-président du conseil général (Exmes), a ainsi conclu son propos sur l'intérêt d'un aérodrome départemental : tant qu'à réaliser une piste au nord-est de Sées, autant la construire suffisamment longue, 2 000 m x 45 m, pour accueillir des Boeing 737. C'est en tous les cas ce que préconise le bureau d'études Cat'Sud, rapport qui a été résumé hier aux élus du conseil général.

Le coût d'une piste de 2 000 mètres s'élevant à 32 millions d'euros hors taxe, l'assemblée a opté pour le projet d'une piste de 1 500 mètres extensible à 2 000 m : l'aérodrome en coûterait alors 25 millions d'euros hors taxe. Il a été voté la poursuite des études de faisabilité et d'impact économique. Sachant que le bureau d'études annonce aujourd'hui que 130 entreprises (industries et activités hippiques) sont susceptibles d'utiliser l'aviation d'affaires pour des distances comprises entre 300 et 2 000 km.

Au nom de l'opposition de gauche, Jean-Louis Carpentier (Argentan-est) a douté de « la pertinence de cette structure, par rapport aux difficultés des plateformes existantes à Carpiquet ou à Deauville ». L'élu a insisté sur la nécessité de « cohérence avec les villes qui disposent déjà d'un aérodrome, comme Argentan et Flers. Le débat d'orientation budgétaire nous dit de renforcer notre vigilance, le potentiel fiscal est faible et les perspectives démographiques pas favorables ». Et d'affirmer qu'il ne s'agit pas « d'une fin de non recevoir. Notre groupe n'a pas d'éléments pertinents pour adopter le projet ».

Dans l'abstention, Xavier Jaglin (Argentan ouest) a rejoint les socialistes. L'élu n'a d'ailleurs pas eu l'occasion de prendre la parole. « Nous ne méconnaissons pas la nécessité pour le pays d'Alençon de disposer d'un aérodrome. Néanmoins il est trop tôt pour arrêter le principe d'un aéroport pouvant accueillir des Boeing ! » a-t-il observé à l'issue de la séance. En tant qu'ancien pilote, Gérard Burel, le président du conseil général, a souligné la médiocrité de certains aérodromes. Et ajouté qu'un industriel avait réalisé Milan-Caen en une heure d'avion, mais il lui a fallu 1 h 15 en voiture pour rejoindre Flers. « Il était très surpris du temps perdu ! On est là pour préparer l'avenir et prendre des risques. » Avant le vote, Daniel Miette (La Ferté-Macé) a signalé qu'il souhaitait que « l'aérodrome de Bagnoles-de-l'Orne soit pris en compte de la même manière que les autres ».

D'autres études seront engagées, les terrains restent à acquérir et les élus à convaincre.


source ouest france aujourd'hui edition orne


23/02/2010
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