mardi 15 septembre 2009

L'association des pilotes d'ULM se sent brimée par la Chambre de commerce et d'industrie, propriétaire de l'aérodrome. Une nouvelle organisation est en cours.

Le président de l'association des pilotes d'ULM, Philippe Fourmeaux, tire la sonnette d'alarme. Selon lui, rien ne va plus entre les pilotes et la Chambre de commerce et d'industrie, qui gère l'aérodrome d'Argentan (et celui de Flers).

L'association, qu'il a reprise en 2002, compte aujourd'hui 14 ULM dont les gyrocoptères, engins dont elle est la seule à dispenser l'enseignement du pilotage en Normandie. Le club compte une dizaine de pilotes, propose des baptêmes de l'air et organise tous les ans une concentration de pilotes en provenance de toute la France et d'Angleterre.

Charte de bonne conduite

Aujourd'hui, Philippe Fourmeaux estime qu'on l'empêche de développer son activité. « Des panneaux interdisant l'entrée de l'aérodrome ont été disposés récemment. La CCI exige que les pilotes qui désirent se poser lui téléphonent au préalable, mais aux horaires où la demande est faite, personne ne répond au téléphone. »

Pas le droit non plus d'offrir une restauration sur place pour les pilotes de passage et « il est désormais interdit d'installer des toiles de tente. Et on nous a refusé la création d'un club d'aéromodélisme. » Et d'avouer qu'étant donné les conditions, « je suis motivé uniquement par la pratique d'une passion qui se développe dans la région », il n'exclut pas d'aller voler ailleurs.

Pour Marc Esnault, directeur de la Chambre de commerce et d'industrie, il s'agit « d'organiser l'utilisation du terrain, comme nous l'avons fait pour l'aérodrome de Flers. La CCI est propriétaire et exploitante du terrain, nous avons de ce fait des responsabilités. Jusqu'alors, il n'y avait pas de fonctionnement organisé : il faut une charte de bonne conduite. » Il prévoit donc l'organisation d'une association regroupant tous les utilisateurs de l'aérodrome, avec ensuite l'élaboration de conventions et d'un règlement intérieur.

« Il est normal que je limite la fréquentation autour du terrain : s'il y a un pique-nique d'organisé et qu'il y a un accident, j'en aurai la responsabilité. De même pour l'installation de toiles de tente, d'autant plus qu'il y a un camping pas loin... C'est un terrain d'aviation, il y a des risques, et il doit être dédié à son utilisation première. »

Marc Esnault entend donc poursuivre les discussions, « nous règlerons tout cela par le dialogue, je l'espère d'ici la fin de l'année ». L'association désignera ensuite un représentant, qui sera l'interlocuteur pour la CCI.

source: Ouest France